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Sur le développement de l’éolien

QUELS SONT LES OBJECTIFS NATIONAUX EN MATIère de développement éolien ?

En 2015, la Loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte, souhaite porter à 32% la part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie d’ici 2030.

 

Le 21 avril 2020, le gouvernement a publié un décret relatif à la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE). Ce décret fixe les objectifs de développement de l’électricité renouvelable en France aux horizons 2023 et 2028.

 

Pour l’éolien terrestre, 24 100 MW devront être installés fin 2023, et entre 33 200 et 34 700 MW fin 2028. Pour atteindre ces objectifs, chaque année deux appels d’offres de 925 MW chacun seront organisés.

 

Au 31 décembre 2020, le volume des projets éoliens terrestres en développement s’élevait à 10 016 MW d’installations. La filière éolienne a déjà atteint 73% de ces objectifs.

QUE REPRésente la production éolienne au niveau national ?

L’énergie éolienne est aujourd’hui la 4ème source de production d’énergie en France (derrière le nucléaire, l’hydraulique et le thermique fossile).

 

En 2021, la production éolienne a permis de couvrir 7,3% de la consommation d’électricité française sur l’année grâce à une production au 31 décembre 2021 de 36,8 TWh.

 

Le développement de l’éolien français se poursuit, à un rythme légèrement plus faible en 2021 par rapport à la tendance observée sur ces 2 années : 1,2 GW ont été mis en service en 2021 (+7 % par rapport à 2020). 

 

Avec un parc terrestre installé de 18,8 GW à fin 2021, il serait nécessaire de mettre en service au moins +2,6 GW/an sur les deux prochaines années afin de tenir l’objectif de la PPE de 24,1 GW d’éolien terrestre en 2023, soit plus du double de la trajectoire actuelle. Le taux d’atteinte de cet objectif à fin 2021 est de 78 %.

QUE REPRésente la production éolienne à l'échelle régionale ?

Les régions disposant du parc installé le plus important sont les régions Hauts-de-France et Grand Est avec respectivement 5,2 GW et 4,1 GW de capacité éolienne installée. L’augmentation du parc installé par rapport à 2020 est la plus forte en Hauts-de-France, Nouvelle-Aquitaine et Auvergne-Rhône-Alpes.

 

Au niveau régional, sept des treize régions métropolitaines dépassent le gigawatt de puissance installée, par ordre décroissant de puissance : Hauts-de-France, Grand Est, Occitanie, Centre-Val de Loire, Nouvelle-Aquitaine, Bretagne et Pays de la Loire. 

Pourquoi développer l'éolien à Saint-Pardoux-Morterolles ?

Si l’on replace Saint-Pardoux-Morterolles dans son contexte régional, il y a encore beaucoup à faire pour augmenter sa part dans la production renouvelable. En 2020, la région Haut-de-France produisait 5 fois plus d’énergie éolienne que la Nouvelle-Aquitaine, qui se positionne comme la 5ème région en métropole produisant le plus de cette énergie.

 

Pourtant, la Nouvelle-Aquitaine est la 2ème région avec le gisement d’énergies renouvelables le plus important, avec un potentiel de 85,4GW, contre 87,3 pour l’Auvergne.

Les éoliennes contribuent-elles à la lutte contre le réchauffement climatique ?

L’énergie éolienne n’est pas une énergie fossile. En moyenne, une éolienne d’un parc français émet 12,7g de CO²/kWh sur l’ensemble de son cycle de vie (Source : France Energie Eolienne).

 

Une éolienne n’émet aucun gaz à effet de serre (GES) lorsqu’elle produit de l’électricité puisque l’énergie provient d’une source naturelle et renouvelable : le vent.

 

De plus, l’implantation d’éoliennes “intermittentes” (qui ne tournent pas en continu) n’engendre pas un usage supplémentaire d’énergies fossiles pour compenser les heures sans vent, contrairement à ce qui est souvent avancé.

 

En effet, l’installation d’éoliennes réparties sur l’ensemble du territoire contribue à sécuriser l’approvisionnement en électricité car les régimes de vent diffèrent selon les régions ce qui permet de disposer à tout moment d’une capacité réelle de production. Couplé à la production d’électricité d’origine solaire et hydraulique, cela permet d’obtenir une production relativement stable et lissée tout au long de l’année.

 

De plus, l’éolien présente une certaine forme de complémentarité avec la consommation d’électricité puisque la production d’électricité éolienne est plus forte entre octobre et mars, période à laquelle nous consommons le plus. De ce point de vue, les éoliennes sont une technologie qui nous permet de lutter contre le réchauffement climatique.

 

Sur le total de l’année 2020, les émissions de CO2 du secteur électrique français ont diminué de près de 9 % par rapport à l’année précédente (source RTE). 

 

En 2019, le volume d’émissions de CO2 à la maille nationale tous secteurs confondus était estimé à 441 millions de tonnes. La production d’électricité ne représentait que 4,8 % des émissions. Les secteurs les plus émetteurs sont le transport et les industries manufacturières. 

la production d'énergie éolienne permettra-t-elle de rattraper notre retard en matière d'émission de gaz à effet de serre ?

 La France est l’un des tous premiers pays au monde à avoir inscrit l’objectif de neutralité carbone dans sa législation à travers la loi énergie climat du 8 novembre 2019. Notre pays prévoit ainsi d’atteindre zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

Pour y parvenir, mais également pour diversifier le mix énergétique, assurer la sécurité d’approvisionnement et la compétitivité, la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fixe les priorités d’action de la politique énergétique du Gouvernement pour les dix prochaines années. Cette feuille de route permettra de réduire les émissions liées à la production et la consommation d’énergie et de placer la France sur la trajectoire nécessaire pour atteindre une décarbonation complète de l’énergie en 2050.

L’éolien représente donc un levier afin d’atteindre Zéro émission nette de gaz à effet de serre d’ici à 2050.

Devons-nous prendre pour objectif l’Allemagne qui a remplacer le nucléaire par l'éolien pour sa production d'électricité?

L’Allemagne ne fait pas marche-arrière sur l’éolien. L’objectif national est de couvrir 60 % de l’alimentation électrique du pays par des sources renouvelables d’ici 2030 et 80 % en 2050. Cet objectif est loin d’être atteint : en 2019, 45,8 % de l’électricité produite venait de sources renouvelables. Ces objectifs ont été renouvelés récemment par la loi climat qui a été voté en décembre 2019. Dans la population allemande, l’énergie éolienne est toujours bien acceptée : dans un sondage représentatif mené en automne 2019, 82 % des personnes se sont prononcées favorables à l’énergie éolienne. En revanche, on constate en Allemagne une baisse significative de la construction d’éoliennes onshore. Ceci est notamment dû aux multiples recours juridiques formés par une minorité de la population ainsi qu’aux procédures de demandes d’autorisation plus complexes. 

 

Pour plus d’information, consulter « paroles d’élus – pourquoi l’éolien dans nos territoires ? » de France Energies Eolienne, 2019

La production intermittente d'électricité par des éoliennes qui alimentent directement le réseau de distribution avec des centrales de production pilotables n'est elle pas un non sens écologique ?

Les éoliennes fonctionnent entre 75 et 95 % du temps (source : ADEME) pour des vitesses comprises entre 14km/h et 90km/h. Le facteur de charge – c’est-à-dire le ratio entre l’énergie que produit une éolienne pendant un an et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale – se situe près de 26% (source RTE). Garantir un tel niveau de facteur de charge moyen est un des paramètres importants de la rentabilité d’un projet.

 

Il est exact qu’une éolienne ne produit pas en permanence et ne permet pas à elle seule de répondre aux besoins des consommateurs. Mais c’est également le cas pour toutes les formes de production d’énergie : le photovoltaïque produit plus à midi, l’hydroélectricité produit en fonction de la disponibilité de l’eau, les installations nucléaires et thermiques (ainsi que les éoliennes, les installations solaires et les barrages hydroélectriques). Aucune installation de production d’électricité n’est donc à même d’assurer la sécurité d’approvisionnement des consommateurs à elle seule.

 

Le fonctionnement du système électrique nécessite donc la disponibilité d’une variété d’installations, de plusieurs technologies différentes, réparties sur l’ensemble du territoire, et d’un réseau fonctionnel et interconnecté avec nos voisins européens. Par ailleurs, s’agissant de l’éolien, disposer de nombreuses installations réparties sur l’ensemble du territoire contribue réellement à la sécurité d’approvisionnement car les régimes de vent sont différents selon les régions, ce qui permet de disposer à tout instant d’une capacité réelle de production éolienne. 

L'énergie produite par les éolienne n'est pas stockable, pourquoi ne pas utiliser cette énergie renouvelable pour produire une énergie verte pouvant se stocker?

Une solution pour stocker de l’énergie produite par les éoliennes et toutes autres énergies renouvelables, est l’hydrogène vert. C’est un gaz, l’hydrogène, produite par électrolyse de l’eau. C’est un procédé permettant de séparer l’eau ‘H2O) en oxygène (O) et en hydrogène (H2) au moyen d’un courant électrique. Il pourrait permettre de résoudre la question du stockage à long terme des énergies renouvelables. Le vent et le soleil, en effet, sont par nature « variables ». L’hydrogène peut être stocké en période de surplus de production (dans des réservoirs ou des stockages géologiques souterrains). L’hydrogène a enfin un dernier avantage : avec ce gaz, la question des déchets ne se pose pas.

Pourquoi signer des baux d'une durée moyenne de 40 ans ?

Toutes les installations de production d’énergie (centrale nucléaire, barrage, solaire, éolien, poste source, ligne haute tension …) sont des outils de production très capitalistique qui sont étudiés pour des périodes très longues pour être rentabilisés. L’ensemble du secteur de l’énergie repose sur ce modèle et le secteur de l’éolien suit ce principe d’où la durée des beaux.

 

C’est pourquoi nous héritons aujourd’hui d’un modèle énergétique décidé il y a plusieurs décennies et construisons aujourd’hui le modèle énergétique de demain.